La première moitié du mandat 2005-2008,
L'ordre des architectes est appelé à accomplir des missions importantes dans les efforts de développement de notre pays. Doté de la personnalité morale, son action complète celle de l'administration. Ses attributions soulignent et renforcent le rôle que l'architecte doit jouer dans l'aménagement du territoire.En plus de l’organisation et la gestion des actions de coopération, de mutualité et d'assistance de ses membres, l'ordre défend les intérêts moraux et matériels de la profession qu’il représente auprès de l'administration. Tenu d’assurer la sauvegarde des principes de probité et de dignité du métier de l’architecte, il assure ses missions en veillant au respect des lois et règlements qui régissent l'exercice de la profession. Les textes de loi lui donnent des possibilités d’actions allant de l’instruction des demandes d'autorisation d'exercice à l’examen et l’émission de son avis et de ses propositions sur toutes les questions concernant la profession en passant par l’élaboration des règlements nécessaires à son bon fonctionnement (le code des devoirs professionnels etc.…).
Les missions de l’ordre ont été renforcées suite à l’approbation de la loi 016-89 par laquelle il lui a été reconnu la possibilité d'apporter à la demande de l'administration, sa contribution à la réflexion sur la politique générale menée dans les domaines de l'aménagement du territoire, de l'urbanisme, de l'habitat, de l'architecture et de la formation des architectes. Ce renforcement des attributions est fondé sur la nécessité de faire participer activement l'Ordre à l'effort de développement économique et social du pays. Ainsi, en concertation avec les autorités compétentes, l’ordre propose et encourage toute action visant la mise en valeur ou la sauvegarde du patrimoine architectural et des sites à protéger. Aussi, il accorde de l’assistance architecturale, il organise les stages de formation des architectes nouvellement diplômés, il contrôle les contrats passés entre les employeurs et les architectes salariés et il prononce la sanction disciplinaire qui peut atteindre la suspension.
L’importance aussi bien quantitative que qualitative et la diversité des missions de l’ordre des architectes impose du sérieux, de la sagesse et de l’intransigeance dans tout acte qui :
- touche de près ou de loin son image et son positionnement dans l’environnement social, économique, administratif, culturel et politique dans lequel il agit ;
- concerne les aspects par lesquelles les membres élus prennent leurs décisions. Des formes et qui devront être démocratiques et transparentes ;
- intéresse le choix des compétences qui gèrent ses services et le degré de professionnalisme de ses agents.
Les difficultés dans lesquelles se trouvait le conseil, avant les élections de 2005, sont aussi grandes que nombreuses (litiges aux tribunaux, difficultés financières…). Une cinquantaine d’actions ont été dénombrées toutes aussi importantes qu’urgentes. Attaquer de front l’ensemble des actions et des maux, lors du mandat 2005-2008, relève du « l’ordre-cide ». Le manque de moyen et le caractère structurel de certains problèmes ont imposé une stratégie sélective et progressive. Nul ne peut prétendre que les priorités étaient les mêmes chez l’ensemble des membres élus, ni que les choix ont été aisés, mais les points de convergence, qui se sont dégagés tournent, à mon avis, autours du renforcement de la position de l’ordre dans son contexte social, économique, administratif, culturel et politique et ce aussi bien au niveau national qu’international.
Malgré les contraintes qui persistent, je considère que c’est un pari réussit depuis l’honneur fait à cette instance par La Lettre Royale adressée aux participants à la journée des architectes le 18 janvier 2006. C’est une estime suprême qui a majestueusement repositionné l’ordre en lui donnant un fort soutien par lequel il affronte, depuis, toutes la difficulté avec responsabilité, force, enthousiasme et optimisme.
La première moitié du mandat 2005-2008 est achevée. Les efforts de cette première phase ont permis de repositionner le conseil national de l’ordre en tant qu’interlocuteur respecté des instances ministérielles et des organismes internationaux du métier. Si l’accomplissement de cet objectif est fondamental, le grand défit est à l’avenir : les efforts doivent s’orienter, en premier lieu, vers le normalisation et le confortement des liens entre cette instance et sa base d’une part et entre elle et certains partenaires incontournable, tels les ingénieurs par exemple et en deuxième lieu, vers la capitalisation et la pérennisation de cet acquis.
La barre maintenant est suffisamment haute pour exiger une persévérance des membres élus et un soutien de l’ensemble des architectes. La mise à niveau n’est pas uniquement un besoin des cabinets et des architectes exerçant dans le secteur public, mais aussi une nécessité dans l’amélioration de la communication et de la gestion administrative et de l’exercice de la représentions du corps par l’ensemble des conseils de l’ordre lui-même.
L’impact direct sur le vécu des confrères est toujours attendu mais sans renvoi claire et sincère du bas vers le haut, la stratégie que peuvent mettre en place quelques élus ne peut être à elle seule efficace. Pour ma part et dans le but de faire participer directement les confrères aux décisions de cette instance, j’ai créé ce blog dans le but de tenir compte des vos commentaires sur les points posés dans les ordres du jour des réunions du conseil national. Les questions soulevées dans le blog, à propos des discutions du conseil, des actions engagées et de mes propositions ne semblent pas susciter de commentaires ou d’orientations à même de diriger mes propositions vers le vif du quotidien des confrères et d’influencer les décisions du conseil.
Etant conscient des problèmes réels de ce corps professionnel d’une part et de l’incapacité de quinze membres - quelque soit leur bonne volonté, leur compétence, leur disponibilité et leur intelligence - d’autre part, j’estime que sans vos suggestions et vos propositions le défit sera encore plus grand.
Siraj Hassan
18 janvier 2007
posted by Siraj Hassan | 10:59 AM
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